GMV : Un projet majeur de développement durable des zones saharo-sahéliennes
Initié lors de la conférence SEN-SAD (Communauté des états saharo-sahéliens) de Ouagadougou du 1 et 2 juin 2005, le projet de la Grande muraille verte (GMV) a pour vocation la lutte contre la désertification dans les milieux saharo-sahéliens. La volonté politique affichée de la mise en valeur de la zone bordant le Sahara par un développement durable de son environnement et de ses populations est à la hauteur des menaces qui pèsent sur elle. Depuis les années 70, notamment les épisodes de sécheresse de 1978 et 1984, le déficit pluviométrique persistant et les perturbations anthropiques croissantes (apparition des forages, modification des axes de transhumance) affectent toujours les grands équilibres écologiques de la région, entraînant une dégradation importante du milieu naturel et des conditions d’existence des populations locales (comme par exemple la remise en question des conditions du nomadisme). Cette désertification entraîne notamment des flux migratoires importants, associés à une paupérisation du milieu rural, à des changements culturels, ainsi qu’à une urbanisation galopante des littoraux.
Tracé de la Grande muraille verte (GMV)
Techniquement, la GMV est conçue comme une bande d’espèces végétales à valeur économique et adaptative face à la sécheresse, d’une largeur moyenne de 15 Km, comprise dans les isohyètes (ligne imaginaire reliant des points d'égales quantités de précipitations) inférieurs à 400 mm. Le projet implique les 11 pays frontaliers de la zone saharo sahélienne, du Sénégal à Djibouti, couvrant une distance de 7675 Km.
La partie sénégalaise du projet s’étend sur 535 km et couvre une superficie d’environ 80 000 hectares. Le tracé de la GMV englobe 30 communautés rurales, correspondant à une zone dominée par l’activité pastorale. 5 espèces différentes de ligneux y seront plantées.