Résumé
L’hypertension artérielle (HTA) constitue l’une des premières causes de mortalité chez les deux sexes. On estime que cette maladie touche actuellement 26% de la population mondiale et pourrait atteindre 29% soit plus de 1,5 milliards d’individus en 2025. En Afrique subsaharienne la prévalence de l’hypertension varie entre 10 à 15%. Au Sénégal, la prévalence serait de 20 à 25%. Face à ces complications, nous avons besoin d’un traitement. L’objectif du traitement de l’HTA est d’assurer la prévention des complications cardiovasculaires en particulier : l’accident vasculaire cérébral et l’infarctus du myocarde. Le traitement antihypertenseur fait toujours appel aux mesures hygiéno-diététiques ; la correction des anomalies métaboliques associées (hypercholestérolémie, diabète) à différentes classes de médicaments. Mais pourquoi un traitement traditionnel à côté de cette pléthore de produits pharmaceutiques dont l’efficacité est confirmée depuis longtemps? Les infrastructures et le personnel sanitaires sont insuffisants. La médécine conventionnelle n’est accessible qu’à une catégorie privilégiée de la population. Les médicaments modernes de même que les frais d’hospitalisation sont chers et leur approvisionnement reste insuffisant. Vu le revenu modeste de la population surtout en milieu rural. Au Sénégal, les tradipraticiens assurent la couverture sanitaire de la population surtout au niveau rural. La médécine traditionnelle répond mieux à nos besoins puisse qu’elle a l’accès plus facile de nos populations (OMS, 2002). C’est donc un patrimoine culturel qui mérite d’être consolidé. Si non il serait regrettable au moment où les pays développés font recours à la phytothérapie que les pays africains se détournent de ce qui constitue pour eux un acquis.
Le site d’étude est la commune Téssékéré, situé dans la région de Louga, département de Linguère, sous préfecture de Yang Yang.