Dans la région de Saint-Louis, l’agriculture est l’activité économique principale. Ses retombés économiques constituent, aujourd’hui, un enjeu de développement durable et de lutte contre la pauvreté en milieu rural et péri-urbain. Ses biens et services sont à la base de l’alimentation des milliers de personnes, et constituent une source de revenu pour les agriculteurs du Gandiolais et de la vallée du fleuve Sénégal. Ils sont aussi le gage du bon fonctionnement économique et de l'équilibre social et écologique de la région. Cependant, l’ouverture du canal de délestage en 2003 a permis certes de sauver la ville de Saint-Louis des inondations, mais elle a entraîné une modification importante de l’environnement global de la zone avec des répercussions négatives sur le fonctionnement des écosystèmes, une salinisation des nappes phréatiques et des terres agricoles des territoires limitrophes, le Gandiolais en particulier. Ces bouleversements écologiques constituent une menace sérieuse pour les activités agricoles de la zone particulièrement le maraîchage dans le Gandiolais, où il est source de revenus pour des centaines de familles. Face à cette situation de salinisation des terres agricoles, les stratégies visant à atténuer l’élargissement de la brèche, la salinisation des terres et des nappes phréatiques, l’adaptation des activités économiques, en particulier le maraîchage pour renforcer la résilience des territoires agricoles du Gandiolais, est devenu de plus en plus une nécessité pour la lutte contre la pauvreté et la désertification.
Source de l'image: Diop, I