
Projets de recherche
- OHMI Téssékéré
Porteur
zoonoses et/ou d’invasion par des espèces de rongeurs en Afrique de l'Ouest. Actuellement installé dans l'implantation principale de l'UMR 022 IRD "Centre de Biologie pour la Gestion des Populations" à Montpellier dont je suis directeur-adjoint, j'ai été affecté pendant 6 ans (2008-2014) à Dakar dans l'implantation secondaire de l'unité au Sénégal. J'y ai entre autres participé aux projets OHMTessekere pilotés en 2010, 2011 et 2013 par Massamba Thiam (IFAN-UCAD, Dakar). J'ai depuis porté les projets OHM-Tessekere déposés sous couverts du labex DRIIHM par notre équipe depuis 2016, ainsi qu'un projet financé par la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB) sur le thème "Scénarios d’invasion de rongeurs au Sahel : Impact des changements globaux sur l’expansion de la gerbille nigériane et la souris domestique au Sénégal" (2014-2017).
Participants
Basées sur des suivis longitudinaux des communautés de rongeurs et de leurs parasites, en cours depuis 2009 dans plusieurs localités, ces recherches visent à analyser les relations entre les variations spatio-temporelles des structures des communautés de parasites (helminthes, bactéries, protozoaires) et les abondances relatives des hôtes présents au sein des agro-écosystèmes sahéliens, en tenant compte de différents paramètres écologiques.
Ces recherches permettent aussi d’identifier la présence de différents pathogènes (bactéries et protozoaires) potentiellement transmissibles à l’homme ou au bétail, avec des conséquences intéressantes en termes d’hygiène et de santé publique.
A Madagascar, elle s'intéresse à une espèce qui a réussi son invasion depuis longtemps, le rat noir, et à son rôle dans la persistance d’une maladie bactérienne fortement virulente et transmissible à l’homme, la peste bubonique.
Au Sénégal, elle s'intéresse à deux invasions en cours, celles du rat noir et de la souris domestique, en cherchant à comprendre le rôle du parasitisme (analysé à l’échelle des communautés) et des modifications immunologiques associées dans le succès de ces deux espèces envahissantes face à des communautés natives bien adaptées à leur habitat. Elle travaille également sur les conséquences de ces invasions en terme de santé publique (détection d'agents de zoonoses portés par les rongeurs par métabarcoding).
Sur ces deux axes de recherche, elle développe des approches diversifiées, parfois spécifiques du contexte (approche théorique à Madagascar, écologie des communautés et parasitologie au Sénégal), mais souvent communes (écologie de terrain, immunoécologie, immunogénomique, génétique des populations, infestations expérimentales).